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Année |
Notes
biographiques |
Lieu |
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1842 |
Le vendredi 25
février 1842, à 22 heures, naît à Ernstthal, en Saxe, un enfant
dont l’Allemagne sera fière. Son nom est désormais célèbre: Karl
May. Cette année-là, «l’été était très sec et chaud. À partir du temps des semailles, il n'a pas plu pendant 6 à 7 semaines et tout l'été dans la région et les environs, il n’y a eu ni pluie ni orage. Le manque d'eau général empêche les céréales de pousser, il n’y a rien à récolter… Le bétail souffre terriblement et beaucoup de bœufs doivent être abattus parce qu’ils sont trop maigres et décharnés …» |
Ernstthal, |
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1843 |
L’année
1843 n’est pas meilleure. |
Ernstthal, Niedergasse 122 |
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1844 |
Alors
qu’à Hohenstein et à Ernstthal on connaît la famine, le 28 mai
vient au monde la sœur de Karl May, prénommée Christiane
Wilhelmine, qui deviendra Madame Schöne. |
Ernstthal, Niedergasse 122 |
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1845 |
L'état
de Karl May empire: ses paupières sont fermées, enflammées,
sujettes à des crampes (blépharoplastie). Pendant un temps
prolongé, il ne peut pas ouvrir les yeux. Il est donc aveugle.
Plus tard, il ne se souviendra plus des expériences visuelles
qu’il avait faites avant sa cécité. Bien sûr, à l’époque, il
n’y avait pas de Sécurité Sociale et les bons médecins étaient
hors de prix. |
Ernstthal, Marktplatz 183 |
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1846 |
Le 13 février, à l’Académie des chirurgiens et
médecins de Dresde (Palais Kurländer), la mère de Karl réussit
parfaitement bien l'examen de sage-femme avec la note «mention
excellente». C’est là que les professeurs Haase et Grenser
soignent avec succès les yeux de Karl qui apprend à voir. (Ils
ont exclu toute opération pour raisons médicales.) – Peinture
à l'huile de Torsten Hermann.
Pour moi, il n’y
avait que des âmes, rien que des âmes. Et c’est resté
ainsi, de ma jeunesse à aujourd’hui, même quand j’ai
recouvré la vue. Telle est la différence entre moi et
les autres. Telle est la clé de mes livres. C’est
l’explication de tout. De ce qui est bien en moi, et de
ce qui est à blâmer. Seul celui qui a été aveugle et qui
recouvre la vue et seul celui qui possède un monde
intérieur si riche et profond peut dominer le monde
extérieur, peut reconnaître ce que j’ai conçu, ce que
j’ai fait et ce que j’ai écrit. Et il est le seul
habilité à le juger, à le critiquer et personne d’autre. |
Ernstthal, Marktplatz 183 |
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1847 |
Karl
May est arraché du monde fabuleux de sa grand-mère. Les
méthodes éducatives cruelles de son père ébranlent désormais
son psychisme: |
Ernstthal, Marktplatz 183 |
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1848 |
Pâques: Karl May entre à l’école. Les classes à l’école primaire d’Ernstthal sont sur bondées. Un professeur doit enseigner à environ 90 élèves. Ce que Karl n'apprend pas à l’école, son père le lui serine. L’enfant doit travailler pour avoir accès à une meilleure vie future. C’est ainsi que Karl pendant les années suivantes a l’obligation de lire d’innombrables livres, en partie scientifiques. Son père le lui ordonne. Son peu de temps libre, Karl le passe chez son parrain, le forgeron Christian Weißpflog qui a fait des voyages lointains. C’est avec passion qu’il écoute ses récits exotiques. |
Ernstthal, Marktplatz 183 |
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1849 |
Karl
May devient tambour de la 7ème compagnie de tireurs
d’Ernstthal dans laquelle son père sert comme caporal. Son
père en profite pour l’entraîner à des jeux guerriers. |
Ernstthal, Marktplatz 183 |
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1850 |
Ferry’s «Le Coureur des Bois» (Der Waldläufer) est publié. Vingt neuf ans plus tard, May le retravaillera pour les jeunes lecteurs. |
Ernstthal, Marktplatz 183 |
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1851 |
Il
est probable que c’est en 1851 que la famille déménage dans la
maison du maître tisserand Selbmann. |
Ernstthal, Marktplatz 185 |
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1852 |
Le 16 août: naissance d’une autre sœur de May: Anna Henriette; elle aussi mourra très tôt, à quelques semaines, le 4 septembre. |
Ernstthal, Marktplatz 185 |
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1853 |
La
plus grave erreur que fit le père Karl était de rabâcher à son
fils la nécessité du «Savoir». C’est dans le chapitre «Keine
Jugend» («Sans jeunesse» – note de la trad.) de son
autobiographie que Karl souligne que c’est dans cette année
que l’autorité paternelle pourrait avoir atteint son apogée. |
Ernstthal, Marktplatz 185 |
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1854 |
Karl
May prend des leçons particulières de langue, qu’il paye
lui-même. Il a 12 ans et doit travailler dans le débit de
boissons Engelhardt dans le village voisin d’Hohenstein, comme
ramasseur de quilles – parfois jusqu'après minuit! Là, à la
bibliothèque, il emprunte des livres et tombe sur: «Rinaldo
Rinaldini, der Räuberhauptmann» (Rinaldo Rinaldini, le chef
des brigands), «Himlo Himlini, der Räuberhäuptling in Spanien»
(Himlo Himlini, le superchef de tribu des brigands en
Espagne), «Sallo Sallini, der furchtbarste Räuberhauptmann»
(Sallo Sallini, le plus terrible capitaine de brigands) (note
de la trad. – les traductions des titres ne sont
qu’approximatives). Ils deviennent ses héros et ses idoles. |
Ernstthal, Marktplatz 185 |
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1855 |
Le 3 juillet: naissance de Karl Heinrich, frère de May; cet enfant meurt également peu de temps après, le 30 octobre. |
Ernstthal, Marktplatz 185 |
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1856 |
Karl
May fuit la réalité, s’évade … |
Ernstthal, Marktplatz 185 Waldenburg |
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1857 |
Karl May tombe amoureux d’Anna Preßler, âgée de 15 ans. Elle vit à Ernstthal. Il écrit des vers et compose la musique pour une chanson d’amour qu’il lui joue à la guitare: Séparé de toi 21 novembre: naissance d’une autre sœur de May, Maria Lina; elle meurt le 13 décembre. |
Waldenburg | |||
1858 |
En
juillet, Anna Preßler, âgé de 16 ans, épouse l’épicier Carl
Hermann Zacharias dont elle attend un enfant. La douleur est
profonde pour Karl May et il mettra très longtemps à la
surmonter. |
Waldenburg | |||
1859 |
En novembre May est responsable des éclairages au petit séminaire de Waldenburg. À cette occasion, il subtilise six bougies, qu'il a l'intention d'utiliser pour l’arbre de Noël dans la maison de ses pauvres parents. Le 21 et 22 décembre cette affaire fait l’objet d’un examen par Monsieur Schütze, le directeur du séminaire. |
Waldenburg | |||
1860 |
28
janvier: il est exclu de l’Institut de professeurs. |
Ernstthal, Marktplatz 185 Plauen |
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1861 |
Le
9, 10 et 12 septembre, May passe ses derniers examens.
Son prochain poste de
professeur tourne mal. |
Plauen
Glauchau
Altchemnitz
Ernstthal, |
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1862 |
May
a probablement été accusé d’«usage illégal d’un bien d’une
autre personne» conformément à l’article 330, §3 (le procès
verbal n’existe plus). On lui infligea la punition la plus
forte: 6 semaines de prison. Des recours en grâce lui sont
refusés. |
Ernstthal, Marktplatz 185 |
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1863 |
May
se produit aux «soirées musicales et poétiques» d’Ernstthal. Connais-tu la nuit qui descend sur la
terre Avant tout May lutte avec succès contre ces «milliers de démons». Pour le chœur d’Ernstthal, il écrit «Lyra», toute une série de ses propres compositions musicales. |
Ernstthal, Marktplatz 185 |
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1864 |
May
séjourne à Naußlitz près de Dresde. On ne sait rien de cette
époque. Dans la deuxième moitié de l’année, il s’est sans
doute produit dans une troupe de théâtre à travers la Saxe et
entretient probablement une relation amoureuse avec une
danseuse du groupe de ballet H. Jerwitz de Leipzig. Presque 21
mois se sont passés depuis la détention de 6 semaines de May à
Chemnitz. Maintenant, il perd sa retenue. |
Naußlitz près de Dresde |
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1865 |
28
février: dans Gohlis près de Leipzig, May habite chez Monsieur
Schule, un graveur d'acier. Le 20 mars, en tant qu’«Hermès
graveur sur cuivre» – Hermès le dieu des voleurs et des
commerçants – il rend visite au fourreur Friedrich Erler et
lui chaparde une peau de castor. Le lendemain, par l’entremise
d’un intermédiaire inconscient, May dépose la fourrure dans un
établissement de prêt. En allant chercher l’argent de la
vente, May est arrêté le 26 mars à Rosenthal, un grand parc
entre Gohlis et Leipzig, «quand on voit une hachette briller
sous sa veste». |
Gohlis
Zwickau, |
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1866 |
May fait des porte-monnaie et des sacs à cigare. |
Zwickau, Schloss Osterstein |
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1867 |
L'inspecteur Friedrich Göhler découvre les talents musicaux de May. May est promu au poste de joueur de trombone et devient membre du chœur de l’église de la prison. Probablement à la fin de l'année, il est nommé «écrivain particulier» de l'inspecteur Krell et transféré dans le block d’isolation. La vaste bibliothèque de la prison transforme son temps pénal en temps d'étude. |
Zwickau, Schloss Osterstein |
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1868 |
Naissance
des premiers projets littéraires: le Repertorium C. May. |
Zwickau, Schloss Osterstein Ernstthal, |
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1869 |
Vers
le début de l’année, May fait la connaissance d’une employée
de maison, Auguste Gräßler de Raschau. De cette rencontre,
naît une histoire d’amour. |
Ernstthal, Marktplatz 185 Eisenhöhle |
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1870 |
Le
4 janvier à Niederalgersdorf (en Bohème) May est arrêté
pour vagabondage. Il habite dans une grange. Il a pris le
nom d’«Albin Wadenbach», le propriétaire d’une plantation
d'Orby dans l'île de la Martinique, Antilles. Une photo
l’a convaincu. |
Bohème
Mittweida Waldheim |
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1871 |
Selon les règles de la prison de Waldheim, il est totalement exclu que l’on accorde à May l’autorisation de faire un travail littéraire! «Du matériel pour écrire est accordé contre paiement aux prisonniers au cas par cas et en quantité jugé utile par l'Institution, ainsi que l’enveloppe, dans laquelle une lettre doit être incluse. Détourner des matériels d'écriture est interdit. Chaque prisonnier doit rendre autant de papier que l'on lui en a donné, qu’il soit écrit ou non, aussi bien que l'encre et les crayons.» (article 50) |
Waldheim | |||
1872 |
Le
catéchiste de la prison, Johannes Kochta, est devenu un ami
paternel de May. La rencontre avec ce Catholique a un grand
impact sur May; il se découvre lui-même. |
Waldheim | |||
1873 |
Bien que luthérien, May joue à l'orgue aux services religieux catholiques. |
Waldheim | |||
1874 |
Jusqu'au
début mars, May est employé à la bibliothèque de la prison. |
Waldheim
Ernstthal, |
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1875 | C’est sans doute à cause de
la publication par Hermann Oeser à Neusalza, a partir de
novembre 1874, du roman de May La Rose d’Ernstthal que
l’éditeur H.G. Münchmeyer rendit visite à May. Il le connaissait
depuis les années 1860. Il s’était disputé avec son rédacteur
Otto Freitag; Münchmeyer devait le remplacer rapidement. Le 8 mars, May devient «rédacteur» à Dresde-Altstadt; il habite à Jagdweg où la maison d’édition est installée. Il y rédige un journal familial, «Der Beobachter an der Elbe». Münchmeyer l’appelait toujours «Docteur» devant ses employés. Ce titre que May garda plus tard n’a pas empêché que le 24 mars il soit expulsé de Dresde. May, qui est encore une bonne année sous contrôle policier, n’est pas autorisé à quitter Hohenstein et Ernstthal sans autorisation. D’Ernstthal, May continue à rédiger le «Beobachter» de Münchmeyer. Puis, à partir de fin mai, sa nouvelle Wanda est publiée. De plus, il prépare pour son éditeur des chapitres principaux du Buch der Liebe, suite du tristement célèbre «Venustempel» (une histoire de la prostitution et de ses origines) qui fut interdit en Autriche en 1874 et plus tard également sous le Reich allemand. Début août, May retourne à Dresde; une autorisation de séjour lui est accordée. Entre-temps, il voyage, entre autres, à Essen, Dortmund et Berlin pour trouver des souscripteurs à la société Krupp et Borsig pour le nouveau journal de travailleurs, Schacht und Hütte. Pour le concurrencer et à partir de septembre, May lance, à la place du «Beobachter», un journal de divertissement familial, le Deutsches Familienblatt. Dès le milieu d'octobre on publie la première histoire de Winnetou de May, Old Firehand. D'autres récits de cette époque: Le Gitan, Inn-nu-woh, Ein Stücklein vom alten Dessauer, Die Fastnachtsnarren, Geographische Predigten. Les rapports de May avec son éditeur sont familiaux. Pour Noël, Pauline, l’épouse de Münchmeyer, lui offre un piano. |
Ernstthal, Marktplatz 185 Dresden-Altstadt, Ernstthal, Dresden-Altstadt, Dresden-Altstadt, |
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1876 |
Début
septembre 1875, Karl May habite dans la résidence de
Münchmeyer. Minna Ey, la sœur de Pauline Münchmeyer,
s’occupe de l’appartement de May. Elle aimerait devenir sa
fiancée. Mais le nouvel auteur à succès n’y voit pas le
moindre intérêt. Le 23 février, on fait une perquisition
chez H.G. Münchmeyer. La police fait une enquête sur la
vente interdite de «Venustempel» et du Buch der Liebe. C’est
le 2 mai que se terminent deux années de surveillance
policière de May. Début août, May annonce une suite au roman
«Fürst und Junker» qui avait été rédigé par Friedrich
Axmann: |
Dresden-Altstadt, Jagdweg 14 Pillnitzer Straße 72 |
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1877 | May vit à Pillnitzer Straße 72
chez la veuve Groh. Les mois suivants il écrit Die beiden
Nachtwächter, Der Dukatenhof, Die
verhängnisvolle Neujahrsnacht, Ziege oder Bock,
Der Samiel, Der Kaiserbauer. Le 26 mai, Emma Pollmer le rejoint à Dresde. Elle trouve une place dans le foyer de la veuve Auguste du Pasteur Petzold, Mathildenstraße 18. Karl May devient rédacteur chez l’éditeur Bruno Radelli pour la deuxième année de l’édition populaire du magazine «Frohe Stunden». Le premier numéro sort fin juin; à partir du numéro 10, May publie régulièrement ses propres textes: Der Oelprinz, Die Gum, Ein Abenteuer auf Ceylon, Die Kriegskasse, Aqua benedetta, Auf der (hoher) See gefangen, Ein Self-man. Chez Peter Rosegger, Die Rose von Kahira est publiée. Ce récit avait déjà été publié par Münchmeyer l’année précédente sous le titre Leilet. A cause de cette nouvelle publication, Rosegger considérait «Monsieur Karl May … comme un grand voyageur sauvage qui devait avoir vécu longtemps en Orient». |
Dresden-Altstadt, Pillnitzer Straße 72 |
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1878 | Depuis le début de l’année,
May vit dans un appartement au rez-de-chaussée à
Dresde-Strießen, où Emma s’occupe de la maison. On les
considérait comme un couple marié. Là il écrit pour les «Frohe
Stunden»: Husarenstreiche, Der Africander,
Vom Tode erstanden, Die Rache des Ehri, Nach
Sibirien. Pour Peter Rosegger, May écrit Die
falschen Excellenzen. Le 26 janvier, Emile Edouard Pollmer, l’oncle alcoolique d’Emma, meurt à Niederwürschnitz près de Stollberg; en état d’ébriété, il fut piétiné par une carriole à cheval, mais arriva encore à se traîner dans l’écurie du restaurant «Zum braven Bergmann». Le grand-père d’Emma, le barbier Christian Gotthilf Pollmer, ne crut pas à un accident. Il demanda à May de faire une enquête. Le 25 avril, May enquête en tant que «haut officiel payé par le gouvernement». Même s’il ne se donne aucun titre ou grade, il est accusé de s’attribuer des statuts officiels falsifiés. Le 11 juin, pour cette raison, il est convoqué à Dresde. Fin juin, May termine son travail de rédacteur chez Radelli. Emma Pollmer retourne chez son grand-père à Hohenstein et Karl May chez ses parents. Il paraît que May a séjourné quelque temps à Berlin. Il est possible qu’il ait recherché une nouvelle place dans une rédaction. 6 septembre: interrogatoire au tribunal de Hohenstein. Le 15 octobre: interrogatoire à Stollberg et confrontation le 25 octobre. May a une attitude d’indifférence. Il assure lui-même sa défense. Durant l’été et l’automne, il écrit les récits Des Kindes Ruf, Die Universalerben, Die Laubthaler et Der Waldkönig. |
Dresden-Strießen Straße Nr. 4 Villa Forsthaus Ernstthal, |
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1879 | Le 9 janvier, May est condamné
à 3 semaines de prison par le poste de justice de Stollberg pour
«usurpation de titre officiel» (dans le sens de § 132 StGB –
code pénal allemand). Ce jugement, comme le prouve expressément
le juriste pénal Erich Schwinge, est une erreur. Les actes sont
conservés. May n'a en aucune façon entrepris un acte officiel.
L'appel (le 12 mai) et le recours en grâce (le 2 juillet) sont
rejetés. Du 1er au 22 septembre, Karl May doit supporter sa
sanction dans la maison d’arrêt du tribunal d’Hohenstein. Ce
blâme n’a jamais cessé d’être une souffrance pour lui comme en
témoignent beaucoup d’exemples dans son œuvre. La relation avec Emma Pollmer est compromise en raison de son infidélité; Karl May vit probablement chez ses parents. Son activité littéraire se présente sous de meilleurs auspices. Ce sont ses premiers contacts avec l'hebdomadaire catholique «Deutscher Hausschatz» à Ratisbonne. Dans le récit de voyage Unter Würgern apparaît pour la première fois le nom d’«Old Shatterhand». Fin novembre pour la maison d’édition de Franz Neugebauer à Stuttgart paraît «Der Waldläufer», livre remanié de l’ouvrage de Ferry, ainsi que son premier livre pour les jeunes, Im fernen Westen. Autres publications de l’année: Ein Dichter, Der Giftheiner, Three carde monte, Unter Würgern, Der Girl-Robber, Der Boer van het Roer et le roman du journal de Stuttgart, Scepter und Hammer. Le chapitre Der tolle Prinz laisse supposer une rupture sérieuse avec Emma Pollmer que May immortalisa sous le nom d’«Emma Vollmer» infidèle à son bien-aimé. |
Ernstthal, Marktplatz 185 |
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1880 | Janvier:
«May, Dr. Karl…» – ce nom apparaît pour la première fois dans
le «Allgemeiner Deutscher Literaturkalender» (calendrier
général de la littérature allemande). 19 février: l’annonce du mariage de Karl May et d’Emma Pollmer est rendu publique à Hohenstein. L’avis paraît du 20 février au 7 mars. Mai: pour la première fois, le «Deutscher Hausschatz» annonce que le narrateur à la première personne des aventures de voyage est bien le même personnage que l’auteur Karl May. Le 26 mai: le grand-père d'Emma, Christian Gotthilf Pollmer, meurt d'apoplexie à Hohenstein. Et le 27 mai, la sœur aînée de May, Auguste Wilhelmine, mariée à Hoppe, meurt d’une maladie du sang. A cause de ces coups du destin – peut-être aussi à cause de façons de pensées différentes – le mariage civil de Karl May et d’Emma Pollmer est reporté au 17 août. 12 septembre: mariage religieux à l’église de St. Christopheri à Hohenstein, suivi par le déménagement dans la maison «Am Markt 2» Les œuvres notables publiées cette année-là sont: Deadly Dusy, Der Brodnik, Die Juweleninsel, Der Kiang-lu, Tui Fanua. |
Ernstthal, Marktplatz 185 Hohenstein |
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1881 | Janvier: dans un récit de
voyage dans l’«Hausschatz», Giölgeda padishanün – plus
tard Durch die Wüste (Les Pirates de la Mer Rouge) et
les volumes qui suivent – pour la première fois le narrateur à
la première personne Kara Ben Nemsi ainsi que son serviteur
Halef Omar apparaissent. Ce cycle oriental est seulement surpassé littérairement par les dernières œuvres de May. Mars: le «Deutscher Hausschatz» écrit dans son numéro 9: «‹Lecteur de Westphalie›: L'auteur des aventures de voyage a visité lui-même tous les pays où se situent les scènes de ses histoires. Il revient récemment d’un séjour en Russie, en Bulgarie, à Constantinople, etc.…, et il souffre même d’une blessure au couteau comme souvenir. Cependant, il n’aime pas voyager avec le Baedeker rouge (guide de voyage) à la main et en chemin de fer. Il cherche des routes encore inconnues … Merci de vos compliments!» 18 novembre: le journal «Le Monde» commence à publier une traduction française d’une œuvre de May. |
Hohenstein, Am Markt 2 |
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1882 |
May travaille d’arrache pied à son cycle Oriental pour le «Deutscher Hausschatz». Les Reise-Abenteuer in Kurdistan ainsi que Die Todeskarawane sont de grands succès. En revanche, il écrit sans enthousiasme la fin de son Juweleninsel pour l’éditeur Göltz & Rühling de Stuttgart … Et achève le roman. A la fin de l’été Karl et Emma font un voyage de vacances à Dresde-Altstadt. Dans le restaurant Renger, une rencontre prédestinée le fait rencontrer l’éditeur Heinrich Münchmeyer. De cette rencontre naissent plusieurs années de relation d’affaires. Le contrat est conclu par une poignée de mains. May doit écrire un feuilleton captivant pour un honoraire de 35 marks par livraison. Dès que l'édition atteindra les 20.000 exemplaires, May recevra une «jolie gratification», et de plus les droits lui reviendront. Au début, May travaille de façon irrégulière sur Waldröschen: «Chère
Madame, La
méditation d’Emma est un succès. Waldröschen oder die
Rächerjagd rund um die Erde commence début de
décembre sous le pseudonyme de «Capitaine Ramon Diaz de la
Escosura» et devient très vite un bestseller. |
Hohenstein, Am Markt 2 |
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1883 | Très probablement, May va à
Dresde début février pour rencontrer Münchmeyer. Emma le suivra
plus tard. Entre elle et Pauline, la femme de l’éditeur, se noue
une intime amitié. Le 6 avril, l'amie d'enfance d'Emma May, Ida Metzer, tient une séance de spiritualité dans son appartement de Hohenstein; Karl May y participe. Le 7 avril: déménagement de Hohenstein à Blasewitz. Dans la liste des résidents de Blasewitz, May est recensé comme homme de lettres et rédacteur. Très probablement «le rédacteur» édite avec Münchmeyer le «Deutscher Wanderer». Cela devait être de la même qualité que les deux magazines populaires créées par moi en 1875. Dans le «Wanderer» paraît à partir de fin septembre Die Liebe des Ulanen, désormais pour la somme de 50 marks. May rédige de plus dans cette année productive: Stambul, Im «wilden Westen» Nordamerikas, Der Amsenhändler, Pandur und Grenadier. Par manque de temps, il refuse une collaboration avec Joseph Kürschner (l’éditeur du calendrier de littérature.) |
Hohenstein, Am Markt 2 Blasewitz, |
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1884 | Vraisemblablement début avril, May s’installe avec sa femme Emma à Prinzenstraße 4. Ayant fini le Waldröschen, il commence en août un autre roman populaire pour Münchmeyer: Der verlorne Sohn oder der Fürst des Elends. Son travail pour le «Deutscher Hausschatz» est interrompu. Der letzte Ritt, qui fait partie du cycle oriental, est interrompu mi-décembre pour 6 mois. Les lecteurs et la rédaction le prennent très mal. |
Blasewitz, Sommerstr. 7 Dresden-Altstadt, |
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1885 | Le 15 avril, la mère de May meurt d’une tumeur, probablement cancéreuse. A peu près un mois plus tard, son père a une attaque. Livrer des manuscrits est exclu pendant ces coups du destin. Die Liebe des Ulanen reste sans suite pendant 4 semaines. Comme solution de secours, des chapitres de Der verlorne Sohn sous le titre Ulane und Zouave sont publiés en fragment dans le «Deutscher Wanderer». En juin, May retrouve ses esprits et est capable de reprendre son écriture. Il poursuit même pendant quelques mois d’été son cycle oriental. Son roman Ulanen est terminé en octobre. A Noël il commence son quatrième roman pour Münchmeyer, Deutsche Herzen, Deutsche Helden. |
Dresden-Altstadt, Prinzenstr. 4 |
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1886 | Le 27 février, le
catéchiste catholique Kochta, ancien professeur de May meurt. Fin juillet May termine le Verlorne Sohn. Afin de publier immédiatement une suite, il avait écrit, en juin, environ 50 pages manuscrites pour le roman Delila. Presqu’au même moment, dans des circonstances mystérieuses, le 13 juin, le roi Ludwig II de Bavière meurt – ce qui est une nouvelle sensationnelle pour un éditeur populaire. May interrompt donc Delila (il reste des fragments) et écrit un roman sur l’histoire du «Roi des contes de fées»: Der Weg zum Glück. Ce devait être son dernier roman pour Münchmeyer. A la fin de l’année, il commence un récit pour les jeunes, Der Sohn des Bärenjägers, pour l’éditeur Spemann de Stuttgart. |
Dresden-Altstadt, Prinzenstr. 4 |
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1887 |
8
janvier: Le magazine pour garçons «Der Gute Kamerad»
commence à publier le Sohn des Bärenjägers de May. Pendant
ce temps, Münchmeyer a des problèmes pour livrer à temps ses
numéros. |
Dresden-Altstadt, Prinzenstr. 4 Schnorrstr. 31 |
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1888 |
Début
janvier, le roman pour Münchmeyer Deutsche Herzen,
Deutsche Helden est fini. May ne s’accorde aucun
repos – il écrit son histoire de jeunesse Der Geist der
Llano estakata. Mi-janvier le «Hausschatz» commence à
publier le récit de voyage Skipetaren. Début
février commence Der Geist der Llano… dans «Der
Gute Kamerad». 1er
octobre: déménagement de Dresde à Kötzschenbroda dans la
villa Idylle, Schützenstraße 6. |
Dresden-Altstadt, Schnorrstr. 31 Kötzschenbroda, |
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1889 | Probablement au printemps,
Karl et Emma May font la connaissance du couple Plöhn. Richard
Plöhn possède une usine de pansements. Il deviendra le meilleur
ami de May et Klara, la femme de Plöhn, qui deviendra la
meilleure amie d’Emma, aura encore une grande importance dans la
vie de May dans les années suivantes. Dans cette très productive
année de travail, il rédige quelques 3770 pages manuscrites! Publications: Die Sklavenkarawane, Im Mistake-Cannon, Sklavenrache, Lopez Jordan. |
Kötzschenbroda, Schützenstr. 6 Villa Idylle |
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1890 | 14 janvier: la propriétaire
de May l’accuse devant le tribunal d’instance de Dresde pour non
payement du loyer. L’échéance trimestrielle du loyer (200 marks)
pour la très coûteuse Villa Idylle reste impayée malgré son
intense travail d’écrivain. Sa bonne à tout faire est licenciée
le 19 mars. Probablement début avril: déménagement à Niederlößnitz, Lößnitzstraße 11. Importantes publications: Christus oder Muhammed, Der Schatz im Silbersee (Le trésor du lac d’argent), Der Schatz der Inkas (Le trésor des Inkas). Fin octobre Der Sohn des Bärenjägers est publié en livre; la page de couverture porte le titre Die Helden des Westens (incluant dans le volume Der Geist des Llano estakado) à Stuttgart par la maison d’édition «Union Deutsche Verlagsanstalt». |
Niederlößnitz, Lößnitzstr. 11 |
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1891 |
8 avril: déménagement pour Oberlößnitz à la Villa
Agnès, Nizzastraße 13. Le
28 mai: «… La femme du Dr. May se réveilla à cause d’un
bruit au rez-de-chaussée. Elle réveilla son mari qui
descendit immédiatement et trouva à sa surprise… toutes les
armoires et tiroirs des commodes ouverts, leurs contenus
partiellement répandus sur le sol. En plus, le cambrioleur
avait laissé une hache sur le lit. Il n’y avait pas de trace
du voleur lui-même qui était entré dans la chambre en
défonçant le volet d’une fenêtre et en cassant les carreaux
de plusieurs autres fenêtres …» (Kötzschenbrodaer Zeitung du
30 mai) Dans le joli, agréable Lößnitzgrund Novembre: Karl et Emma
May prennent chez eux Clara («Lottel») Selbmann, leur nièce
de neuf ans, comme si elle était leur propre fille. |
Niederlößnitz, Lößnitzstr. 11 Oberlößnitz, |
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1892 | 6 avril: l’éditeur H.G. Münchmeyer
meurt à Davos en Suisse d’une affection avancée aux poumons. 10 mai: le premier volume de la série Durch Wüste und Harem (dans des éditions postérieures Durch die Wüste) paraît aux éditions Fehsenfeld. Suivent Durchs wilde Kurdistan, Von Bagdad nach Stambul, In den Schluchten des Balkan, Durch das Land der Skipetaren, Der Schut. Karl May est devenu maintenant un homme riche. Pendant l’été, Emma entretient des relations secrètes avec des officiers. Lottel, la nièce de May, raconte tout à son oncle. Une discorde du couple s’ensuit. Emma et la nièce de May ne peuvent plus vivre ensemble. En août, Lottel est ramenée à sa mère Karoline, la sœur de May. A partir de septembre commence l’«Hausschatz» avec la 2ème partie de Madhi. A l’Edition Union sort en octobre Kong-Kheou, das Ehrenwort sous le titre Der blau-rote Methusalem. |
Oberlößnitz, Nizzastraße 1 d Villa Agnes |
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1893 |
Juin:
Karl et Emma voyagent dans la Forêt noire. Ensuite, ils
rendent visite à l’éditeur Fehsenfeld et à sa femme. Ensemble
ils vont en Suisse à Bönigen au lac Brienzer. Le 17 septembre
May écrit à son éditeur Fehsenfeld: |
Oberlößnitz, Nizzastraße 1 d Villa Agnes |
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1894 | Mars: May souffre d’une grippe
compliquée d’une pleurésie. Ses yeux aussi le font souffrir.
Début mai, il part se reposer avec Emma dans le Harz. Son état
de santé est mauvais. Aussi doit-il engager un secrétaire. (May
dans une lettre du 9 mai à Fehsenfeld) Probablement l’été, May écrit de lui même en temps qu’«Old Shatterhand» le passage suivant pour Old Surehand I: Je suis né enfant malade, chétif qui jusqu’à l’âge de 6 ans rampait sur le sol, incapable de se tenir debout ou de courir … J’ai été aveugle trois fois … (p. 441 et suivantes). C’est probablement une petite exagération poétique, mais on sent la peur cachée qu’éprouve May d’être à nouveau aveugle. A partir de septembre, paraît dans le «Deutscher Hausschatz» Krüger Bei (plus tard Satan und Ischariot II); là les lecteurs apprennent à Noël la visite de Winnetou à la chorale de Dresde! Un chapitre de 440 pages manuscrites, In der Heimath, sera coupé par Heinrich Keiter. Octobre: dans la maison de la veuve de l’éditeur Münchmeyer, May réclame le compte de ses cinq romans pour Münchmeyer qui est payable depuis longtemps. Plus tard, il recevra un paquet des exemplaires des romans publiés. Les manuscrits originaux des romans pour Münchmeyer n’existaient plus; ils avaient été détruits, considérés comme superflus. 27 novembre: Pauline Münchmeyer demande un nouveau roman, si possible une suite de Delila (1886). May refuse! Livres pour Fehsenfeld: Am Stillen Ocean, Am Rio de la Plata, In den Cordilleren, Old Surehand I. Autres livres édités: Die Rose von Kairwan (Wehberg, Osnabrück), Der Schatz im Silbersee. (Union). |
Oberlößnitz, Nizzastraße 1 d Villa Agnes |
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1895 | Cette
année-là, Ferdinand Pfefferkorn qui vit à Lawrence/USA rend
visite avec sa femme à son vieil ami d’école Karl May. Les
Pfefferkorns se consacrent aux spiritismes. On tient des
séances à la maison de May, où selon toute vraisemblance le
couple ami Plöhn est présent. 23 décembre: Achat d’une nouvelle villa! (pour 37.300 marks) Hier, installation dans de nouveaux meubles! Ecriture de manuscrits nuits et jours! (May à Carl Felber) 30 décembre: le contrat de vente officiel pour la villa «Shatterhand» à Radebeul, Kirchstraße 5 (aujourd’hui Karl-May-Straße), est signé. Livres édités: Old Surehand II (Fehsenfeld), Das Vermächtnis des Inka (Union). |
Oberlößnitz, Nizzastraße 1 d Villa Agnes Radebeul, Kirchstraße 5 Villa »Shatterhand.« Karl-May-Museum |
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1896 |
Mars/avril: Karl May prend possession de la carabine en argent et du «Bärentöter» – tueur d’ours –- que l’armurier Max Fuchs de Dresde a fait sur commande. Il veut avec cela apporter une documentation et une vérité à ses voyages et en même temps oublier son triste passé. May utilise la publicité comme une star moderne du show-biz.
Pâques: le photographe
amateur Alois Schießer, qui arrive de Linz, prend 101 photos
de Karl May dans les costumes d’Old Shatterhand et de Kara
Ben Nemsi. La légende d’Old Shatterhand atteint son apogée.
Beaucoup de Karl May Clubs sont fondés.
A partir de septembre,
dans «Der gute Kamerad» est publié le dernier roman
pour la jeunesse de May: Der schwarze Mustang. |
Radebeul, Kirchstraße 5 Villa «Shatterhand.» |
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1897 |
26
janvier: «Monsieur Keiter, qui s’abstiendra dorénavant
d’avoir aucune interférence littéraire dans vos manuscrits,
commence dans le numéro 8 du ‹Hausschatz› votre nouveau
récit de voyage si impatiemment attendu, ‹Im Reiche des
silbernen Löwen›… Nous espérons que vous nous ferez très
vite le plaisir de nous donner la suite de ce très
intéressant manuscrit.» (Friedrich Pustet Jun. à Karl May) Le premier jour 900 visiteurs, le deuxième 600, le troisième de nouveau 800. Dans la soirée, je suis sorti par une porte dérobée et me suis enfui. Devant l’hôtel, il y avait tellement de lycéens qui attendaient pour obtenir un autographe que le tramway ne pouvait pas poursuivre sa route et il a fallu les éloigner en les arrosant avec un jet d’eau. C’est la vérité! (lettre à Fehsenfeld du 27 juillet) Livres édités: Auf fremden Pfaden, «Weihnacht!» (Fehsenfeld), Der Oelprinz (Union). |
Radebeul, Kirchstraße 5 Villa «Shatterhand.» |
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1898 | Le 22 février son Altesse
impériale l’Archiduchesse Marie Thérèse donne une audience à
Karl May. 6 mai: à Gartow (Basse-Saxe) May est appréhendé par deux policiers; il ne doit pas quitter sa chambre d’hôtel. Il est considéré comme un imposteur, parce qu’il donne de gros pourboires pour de petits services. Enfin arrive cette nouvelle de Radebeul: «Karl May y élit domicile. Il aime exercer la charité.» Le 30 août, Heinrich Keiter meurt. Dr. Otto Denk prend sa succession au poste de rédacteur du «Deutscher Hausschatz». A cette époque une rupture de neuf ans se produit avec cet hebdomadaire. Une opposition catholique se fait jour contre May. Livres édités par Fehsenfeld: Im Reiche des silbernen Löwen I–II. De plus paraît Ernste Klänge, une publication avec les deux compositions musicales de May, Ave Maria et Vergiß mich nicht! |
Radebeul, Kirchstraße 5 Villa «Shatterhand.» |
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1899 | De janvier à mars, May finit
son roman Am Jenseits. Il se trouve sur le meilleur
chemin de la grande littérature. Avez-vous lu les épreuves
éditées du volume 25? Oui? Alors, vous aurez remarqué que Karl
May commence maintenant à exprimer ses réelles intentions. Il
est question d’un grand mouvement très bien préparé dans le
domaine religieux-éthique-social… Jusqu’à présent, les volumes
étaient écrits dans le seul but de rassembler le plus grand
nombre de lecteurs. (May à Fehsenfeld, 13 mars) 16 mars: Pauline Münchmeyer vend sa maison d’édition à Adalbert Fischer, qui s’intéresse en particulier aux romans populaires de May. 26 mars: départ pour l’Orient. Importantes escales: Gênes (le 4 avril départ d’Emma et du couple Plöhn pour raison de santé), Port Saïd (9 avril), le Caire (30 avril – c’est là que May engage un peu plus tard le domestique arabe Sejd Hassan), Beyrouth (26 juin), Haïfa (18 juillet), Jérusalem (30 juillet), Jaffa (21 août au 2 septembre), Aden/Sud-Arabie (15 septembre). J’étais apprécié à bord (Gera) même si maintenant j’étais l’opposé du Karl d’autrefois. Ce fut pour moi une grande cérémonie de descendre la Mer Rouge à bord d’un cargo. (lettre à Plöhn du 16 septembre.) 10 novembre: arrivée à Padang sur l’île de Sumatra. May souffre de crises psychologiques, refuse toute nourriture et se comporte comme un fou – il est possible qu’il ait souffert de dysenterie. Rien n’est exactement sûr. Cet état dura à peu près une semaine. 22 novembre: de Padang, May envoie un télégramme à Radebeul; il demande à Emma de venir avec les Plöhn à Port Saïd. 11 décembre: May est mis en quarantaine à cause de sa maladie et d’un soupçon de peste. Le 18 décembre, il peut quitter Port Saïd. Son ami Richard Plöhn, qui souffrait de la maladie de rein de Bright et qui entre-temps est devenu sérieusement malade, reste avec Klara et Emma à Arenzano (20 kilomètres à l’ouest de Gênes). May apprend le lieu où il réside et s’y rend. Pendant ce temps-là, en Allemagne, s’élèvent de vives attaques dans la presse contre May. En particulier celles du Dr. Fedor Mamroth (Frankfurter Zeitung) et d’Hermann Cardauns (Kölnische Volkszeitung) qui critiquent la promotion que May fait de lui-même et son assimilation à la légende d’Old Shatterhand. Les arguments qui au début restent relativement objectifs vont devenir polémiques les années suivantes et vraiment méchants: c’est le début d’une chasse aux sorcières, une chasse à mort. Livres édités: Am Jenseits (Fehsenfeld), Der schwarze Mustang (Union). |
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1900 |
Karl et Emma May ainsi que Richard et
Klara Plöhn restent à Arenzano jusqu’au 14 mars, puis ils vont à
Pise, Rome, Naples, Port Saïd, le Caire, Gizeh, Jaffa,
Jérusalem, Hébron, Jéricho, Tiberias, Nazareth, Haïfa, Lebanon,
Balbek, Damas et Chypre. A Istanbul, May souffre à nouveau de crises psychologiques. Klara Plöhn craint qu’on ne doive le placer dans un asile de fous. Celle qui deviendra plus tard sa femme avait de toute évidence un flair pour décrire les évènements d’une façon très colorée et semble avoir alors exagéré les faits. Le voyage s’achève à Corinthe, Bologne, Athènes, Corfou, Venise et Bozen. 25 mars: Le successeur de Münchmeyer, Adalbert Fischer, ne tient pas compte des droits d’auteur de May et lance sur le marché une nouvelle édition de Die Liebe des Ulanen. Les quatre autres romans pour Münchmeyer suivirent bientôt, partiellement retravaillés par l’écrivain Paul Staberow. 17 juin: à Beyrouth, May prend douloureusement congé de son serviteur Sejd Hassan. 31 juillet: arrivée à Radebeul après 15 mois d’absence. Karl May est devenu un autre homme – la légende d’Old Shatterhand est morte. À partir de maintenant, seulement l’amour de l’humanité et la réconciliation des nations sont devenues son grand idéal; il y a également une rupture dans sa vie privée: la sexualité d’Emma n’est plus capable de le retenir. Tous mes écrits jusqu’ici ne sont qu’une introduction, une préface. Personne ne sait, à part moi, ce que je veux exprimer… Je commence seulement maintenant mon œuvre véritable. (lettre de May du 10 septembre à son éditeur Fehsenfeld) Pour les Fêtes de Noël, May publie un volume de poèmes, Himmelsgedanken. |
Radebeul, Kirchstraße 5 Villa «Shatterhand.» |
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1901 | 114 février: Richard Plöhn,
l’ami de May, meurt de sa maladie de reins. Sa femme Klara est
bouleversée. Elle devient une invitée permanente de la Villa
«Shatterhand». Pour Joseph Kürschner, May écrit un roman pacifique Et in terra pax. Il y démolit les tendances impérialistes – les «Hourrah» patriotiques – de l’œuvre collective «China» dans laquelle son texte est publié. Fin septembre May voyage avec Emma et Klara en Suisse au lac des Quatre-Cantons. A l’automne, il rédige une réponse aux attaques polémiques de la presse à travers un pamphlet anonyme «Karl May als Erzieher» (Karl May éducateur – note de la trad.) et «Die Wahrheit über Karl May» (la vérité sur Karl May – note de la trad.). 10 décembre: May porte plainte contre Adalbert Fischer pour avoir republié sans autorisation ses romans pour Münchmeyer. |
Radebeul, Kirchstraße 5 Villa «Shatterhand.» |
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1902 |
Au
début de l’année, le rédacteur de Cologne Hermann Cardauns
tient plusieurs conférences anti-May dans lesquelles il
définit les romans de May pour Münchmeyer comme
«profondément immoraux».
L’été,
Karl May, Emma et Klara voyagent de Berlin, Hambourg,
Leipzig et Munich jusqu’à Bozen et pour finir au Mendel.
C’est à l’hôtel Penegal que le 21 août se termine le mariage
de Karl May et d’Emma par ces mots: «Prends ton type, j’en
ai assez de lui!». Les circonstances plus détaillées qui ont
amené le divorce restent jusqu’à aujourd’hui peu
satisfaisantes. On peut supposer que le comportement d’Emma
ayant évolué pendant la ménopause était devenu difficile;
des signes de dérangement psychologique étaient également
possibles (Emma mourut le 13 décembre 1917 dans un asile).
Elle était aussi encline à des accès de colère directement
dirigé contre Karl May, ce qui rendait impossible la survie
du mariage. Incontestablement, Klara Plöhn sut choisir le
moment favorable. Il est certain que finalement Karl et
Klara trouvèrent l’un avec l’autre une relation commune qui
leur convenait mieux à tous les deux. |
Radebeul, Kirchstraße 5 Villa «Shatterhand.» |
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1903 | 14 janvier: le mariage de May
est dissous. 4 mars: le divorce du couple est légalement prononcé. 30 mars: mariage légal de Karl May et Klara Plöhn. Quelques jours plus tard suit le mariage religieux à l’église luthérienne de Radebeul. 25 mai: Les Editions Adalbert Fischer publient les Erzgebirgische Dorfgeschichten de May. 3 novembre: Emma reçoit de May une rente annuelle de 3000 marks; en contrepartie, elle doit vivre éloignée d’au moins 100 kilomètres de Dresde – elle s’installe à Weimar. Début novembre, Dr. Gerlach, l’avocat de Münchmeyer, parvient à obtenir la prise en considération des condamnations de May. Les conséquences pour la santé de May se manifestent le 8 novembre – il tombe gravement malade: forte fièvre et cœur faible. Livre édité chez Fehsenfeld: Im Reiche des silbernen Löwen IV. |
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1904 |
8 mars: Karl et Klara rendent visite à
Meißen au peintre Sascha Schneider. Il doit dessiner pour toute
l’édition de Fehsenfeld de nouvelles couvertures de livres,
mettre tout son effort artistique pour promouvoir les valeurs
pacifistes des écrits et tourner le dos carrément au côté
«auteur pour la jeunesse». Mi-septembre dans une collection plus importante paraît chez Fehsenfeld Et in terra pax sous le titre Und Friede auf Erden! 26 septembre: Pauline Münchmeyer est obligée de rendre des comptes dès que Karl May produit un compte-rendu sous serment. Noël: pour se venger d’un prêt refusé, que Rudolf Lebius, le bandit sans scrupule de la presse, a essayé d’arracher à May, il fait pendre des fenêtres des libraires de Dresde de grandes affiches, sur lesquels sont annoncé en immenses lettres rouges: Lisez les condamnations de Karl May. |
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1905 | Au printemps paraît imprimée
personnellement par May la description du procès, Ein
Schundverlag. Il y raconte ce qui s’est passé du temps de
Heinrich Münchmeyer. En 1909 suit encore la parution en
impression privée Ein Schundverlag und seine Helfershelfer. Le 3 octobre une plainte pour injure de May contre Lebius est jugée au tribunal de grande instance de Dresde. A cause d’une faute de tactique de Klotz, l’avocat de May, la lecture publique des convictions soutenues par Karl May est autorisée. Le même mois, May suit à Dresde une conférence de la lauréate du prix Nobel de la paix Bertha von Suttner; une amitié se noue entre eux. |
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1906 | 5 février: Karl May gagne en
deuxième instance son procès contre Münchmeyer. 30 juin: Rudolf Lebius traite May de criminel héréditaire. 1er septembre: le drame de May Babel und Bibel, Arabische Fantasia in zwei Akten est publié chez Fehsenfeld en un tirage de 1200 exemplaires. |
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1907 |
9 janvier: May gagne son procès contre Münchmeyer en 3ème instance devant la cour du Reich allemand de Leipzig. Le règlement des dommages et intérêts doit maintenant être fixé. Le représentant légal de May, Rudolf Netcke, demande pour le seul Waldröschen 250.000 marks! Le 11 février May produit sous serment le compte-rendu suivant: Je
jure au nom de Dieu infiniment bon et tout puissant Le
7 avril: Adalbert Fischer, le successeur de Münchmeyer,
meurt. Le 15 avril 1907, Dr. Gerlach, l’avocat de
Münchmeyer, accuse May et ses associés de parjure. Le
reproche est parfaitement insoutenable. |
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1908 | 8 mars: dans
un testament May fait un lègs pour la création d’une fondation
de charité. Du 23 mars au 23 avril Abdahn Effendi paraît dans le «Grazer Volksblatt». L’anthropologue et chercheur sur la sexualité F.S. Krauss rend visite à May et l’appelle «une bénédiction pour l’humanité». Cette année-là, Karl May entreprend avec sa femme Klara son premier et unique voyage en Amérique. Voici les étapes: Brême (5 septembre), New York (16 septembre), Albany (22/23 septembre), Buffalo (fin septembre), les chutes du Niagara (début octobre), Lawrence/Massachusetts chez Pfefferkorn, un ami d’école (octobre), Boston et New York (novembre). Le 4 novembre, les May sont probablement de retour à Radebeul. Début décembre, ils font un court séjour à Londres. |
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1909 | 31
juillet: le Merhameh de May paraît dans le «Eichsfelder
Marienkalender 1910». Septembre: le Dr. Adolf Droop publie l’étude «Karl May: Eine Analyse seiner Reise-Erzählungen» (une analyse des récits de voyage de May – note de la trad.). 22 novembre: Rudolf Lebius écrit à une amie d’Emma, Selma von Scheidt, une chanteuse d’opéra, qu’il considère Karl May comme «un criminel né». 17 décembre: à cause de cette lettre, Karl May porte plainte pour diffamation contre Lebius devant le tribunal de grande instance de Berlin-Charlottenburg. 8 décembre: May fait une lecture à Augsburg de Sitara, das Land der Menschheitsseele. Livres édités aux Editions Fehsenfeld: Ardistan und Dschinnistan I et II. |
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1910 | 10 janvier: Karl May entame un
réquisitoire légal contre Rudolf Lebius à cause de la plus
odieuse calomnie de son article «Hinter den Kulissen» (derrière
les coulisses – note de la trad.) paru dans le quotidien «Der
Bund» du 19 décembre 1909. Lébius proclame que May a vécu
pendant des années dans les forêts en tant que chef de bande de
brigands, qu’il a presque quotidiennement commis des
cambriolages, attaqué des marchandes ambulantes, abusé
sexuellement de sa nièce de neuf ans et étranglé le grand-père
de sa première femme Emma! Les fréquentes maladies de May aggravées par les attaques diffamatoires finirent par mener l’écrivain à la mort. Aussi ne pouvait-il plus assister aux audiences. Selon les experts légaux, Lebius aurait été condamné à la prison. Le 12 avril, Lebius n’est pas jugé coupable dans un premier temps pour sa lettre de diffamation à Selma von Scheidt (plainte du 17 décembre 1909). May fait appel. 12 mai: Je n’ai jamais nié avoir été en conflit avec la loi, il y a 40 ou 50 ans et j’ai été puni pour cela. Mais ce que j’ai fait dans la dépression mentale la plus profonde devrait maintenant être entendu par un médecin plutôt que par un juge. Mes ennemis fouillent dans mon passé et rajoutent de surcroît des mensonges immondes. Il y a 5 procédures en cours et la vérité sera mise à jour. (lettre de May à Peter Rosegger) En août, le Dr. Euchar Albrecht Schmid passe quelques jours à la Villa «Shatterhand.». Après la mort de May il prendra la direction des Editions Karl May. Grâce à son infatiguable énergie, la réputation du poète rayonne chaque jour davantage. Et aujourd’hui le flambeau est repris par ses descendants Monsieur Lothar Schmid et son fils Bernhard Schmid qui depuis 2007 est son éditeur attitré. Livres édités aux Editions Fehsenfeld: Winnetou IV, Mein Leben und Streben. Presque simultanément à l’autobiographie de May, Rudolf Lebius publie «Die Zeugen Karl und Klara May» (les témoins Karl et Klara May – note de la trad.) – un pamphlet des plus écoeurants. A cause d’objections réciproques, l’autobiographie de May ainsi que le pamphlet de Lebius furent interdits très rapidement. |
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1911 | 8 mai: De nouveau très
malade, je vous écris aujourd’hui très brièvement. J’ai
surestimé mes forces, mon inflammation pulmonaire et
l’épuisement physique des procédures de témoignages m’ont
rendu complètement « kaputt »… Je dois aller en cure; je pars
dès jeudi. (Karl May à l’avocat Haubold) 11 mai: départ pour Joachimsthal. Le médecin Dr. Gottlieb prescrit des bains. De mi-juin à fin juillet, Karl et Klara May passent des vacances de détente dans le Sud-Tyrol. Sur le Mendel, son état de santé s’aggrave de nouveau. 18 décembre: la procédure d’appel (correspondant à la plainte du 17 décembre 1909) condamne Rudolf Lebius pour diffamation à une amende de 100 marks. |
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1912 | 25 février:
May fête ses soixante dix ans. Début mars, May va pour la dernière fois à Hohenstein-Ernstthal. Il rend visite à sa sœur Wilhelmine Schöne; il offre un sac de bonbons à sa nièce Ilse pour sa première entrée à l’école. 22 mars: sur l’invitation du «Akademischer Verband für Literatur und Musik» (association des académiciens pour la littérature et la musique), Karl May fait une lecture devant 2000 personnes de son ouvrage de paix: Empor ins Reich der Edelmenschen. Dans le public se trouve Bertha von Suttner. 30 mars: Karl May meurt vers 20 heures dans sa villa «Shatterhand.». Sa respiration s’est arrêtée suite à une maladie des poumons. Un grand cœur reste calme. Les funérailles de May ont lieu le 3 avril au cimetière de Radebeul. |
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